17 février 2025 Diagnostic sectoriel : ce que vous devez retenir

Temps de lecture - 9 minutes

Le CQRHT publie son diagnostic sectoriel du tourisme. Zoom sur les tendances du secteur des loisirs et divertissements.

Mis à jour le 17 février 2025

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Le dernier Diagnostic sectoriel de la main-d’œuvre en tourisme du Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT) met en lumière les tendances marquantes en matière d’emploi, notamment dans le secteur des loisirs et divertissements. Ce secteur, qui joue un rôle clé dans l’attractivité touristique du Québec, présente des perspectives de croissance, mais fait aussi face à des défis structurels.

L’analyse présentée ci-dessous se décline en trois volets qui concernent la croissance et l’emploi, les enjeux de recrutement ainsi que l’impact du manque de main-d’œuvre.

Croissance et évolution de l’emploi

Bien que certaines disparités persistent, les perspectives économiques sont généralement encourageantes pour les entreprises du secteur des loisirs et divertissements. Tandis que certaines bénéficient de la reprise du tourisme et de l’attrait renouvelé pour les activités locales, d’autres doivent composer avec un contexte économique incertain et des coûts opérationnels croissants.

Évolution du chiffre d'affaires et de la rentabilité

CQRHT (2024), Diagnostic sectoriel de la main-d’œuvre en tourisme via leur sondage SOM (mai 2024)

  • La moitié (50 %) des entreprises prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires d’ici trois ans, signe d’un optimisme mesuré, tandis que 42 % anticipent une augmentation de leur rentabilité.

  • En 2023, le secteur comptait 111 000 employé(e)s, soit une variation de -0,6 % par rapport à 2019. Cette légère diminution suggère une stabilisation après les pertes importantes observées durant la pandémie.

  • Les jeunes travailleur(-euse)s sont particulièrement présent(e)s dans ce secteur : 23 % des effectifs ont entre 15 et 24 ans, et 70 % des entreprises indiquent que les étudiant(e)s forment leur principal bassin de recrutement.

  • Les emplois saisonniers représentent 39 % des postes dans le secteur des loisirs et divertissements, un taux bien supérieur à la moyenne du secteur touristique (19 %), ce qui pose un défi en matière de rétention du personnel et de stabilité des équipes.

Enjeux de recrutement et de formation

Le recrutement demeure un défi majeur, qui est d’ailleurs exacerbé par un taux de roulement élevé et un manque d’investissement en formation. Les conditions de travail, la nature temporaire de nombreux postes et la concurrence d’autres secteurs compliquent davantage la situation.

  • Le taux de roulement moyen atteint 20 %, avec des variations importantes entre les différentes entreprises. Cette proportion élevée reflète des difficultés à fidéliser une main-d’œuvre largement saisonnière ou temporaire.

  • En 2024, 8 387 postes sont restés vacants, avec un taux d’inoccupation de 8,2 %. Les postes les plus recherchés sont les suivants :
    • caissier(-ière) (21 %)
    • commis débarrasseur(-euse)/aide de cuisine (18 %)
    • guide et animateur(-trice) (17 %)
    • préposé(e) à l’accueil (12 %)
    • coordonnateur(-trice) d’événements (9 %)
  • Un peu plus de la moitié (57 %) des entreprises investissent moins de 1 % de leur masse salariale en formation, ce qui limite le développement des compétences et l’évolution professionnelle des employé(e)s.
    • Les formations en présentiel (39 %) et le compagnonnage (33 %) sont les méthodes privilégiées, une donnée qui révèle le besoin de faire appel à des programmes de mentorat et de transmission des savoir-faire mieux structurés.

Impact du manque de main-d’œuvre

Avec ses répercussions directes sur l’expérience client, la pénurie de personnel oblige les entreprises à revoir leur fonctionnement. L’offre touristique de qualité repose sur la capacité de l’entreprise à garantir des services constants et professionnels, un défi majeur dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre.

Modifications apportées à la disponibilité des services par les entreprises

CQRHT (2024), Diagnostic sectoriel de la main-d’œuvre en tourisme via leur sondage SOM (mai 2024)

  • En 2023, 48 % des entreprises ont dû modifier la disponibilité de leurs services en raison du manque de personnel :
    • 68 % ont réduit leurs heures d’ouverture, une solution qui affecte directement la rentabilité et la satisfaction des visiteur(-euse)s.
    • 67 % ont diminué le nombre de jours d’ouverture par semaine, réduisant ainsi l’accessibilité aux services offerts.
  • Le principal obstacle au recrutement reste le statut des postes (saisonnier, temporaire), un facteur qui dissuade de nombreux travailleur(-euse)s à la recherche de stabilité.

Vers des stratégies RH adaptées

Face à ces enjeux, il devient crucial d’adapter les stratégies en ressources humaines afin d’attirer et de fidéliser la main-d’œuvre. Pour y parvenir, les entreprises doivent :

  • valoriser les perspectives d’évolution et les possibilités de carrière;

  • miser sur une meilleure intégration des travailleur(-euse)s et sur des pratiques RH plus innovantes, telles que la mutualisation des ressources humaines saisonnières.

Une adaptation proactive de la gestion des ressources humaines contribuera à assurer une relance durable du secteur des loisirs et divertissements au Québec.

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