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ÉAQ vous propose de plonger au cœur de ces organisations touristiques inspirantes. Au cas par cas, nous décortiquons pour vous les actions de ces précurseurs. Ils vous invitent à les suivre dans le développement de leurs activités, d'un état d'esprit à des résultats concrets.
Mis à jour le 22 août 2023
Pourquoi s'y intéresser?
Crédit : www.shambalafestival.org
Le Shambala Festival a été mis sur pied il y a une vingtaine d’années, dans la région du Northamptonshire, en Angleterre. Le développement durable et responsable fait partie de l’ADN du festival. Les valeurs qui y sont associées transcendent chacune des activités et attirent une clientèle qui y adhère.
Sur quatre jours, cet événement donne rendez-vous chaque année à près de 15 000 visiteurs et propose quelque 200 performances artistiques réparties sur 12 scènes ainsi que de nombreuses activités culturelles. De concerts de musique au visionnement de films indépendants en passant par des ateliers de création artistique, des débats oratoires, un marché fermier, des causeries inspirantes, du théâtre interactif et des spectacles d’acrobates. La programmation très variée s’adresse au plus grand nombre.
Chaque année, les organisateurs mettent un point d’honneur à se dépasser pour diminuer leur empreinte écologique. Dans cet esprit, ils se sont débarrassés du plastique à usage unique et réussissent à recourir uniquement à des énergies renouvelables (dont le biodiésel, les énergies éoliennes et solaires). L’identification des sources de gaz à effet de serre (GES) que sont le transport et l’alimentation ont donné lieu à plusieurs initiatives inspirantes à découvrir en poursuivant votre lecture. Les actions mises en place sont parfois déstabilisantes pour les participants et même pour les fournisseurs qui témoignent dans cette vidéo, mais ces solutions durables sont gagnantes pour tous. Selon les organisateurs, les sondages post-événement réalisés après chaque édition révèlent une adhésion croissante des participants aux principes environnementaux adoptés par le festival.
Les organisateurs ont commencé par balayer devant leur porte. Ils compensent à 100 % les émissions de carbone liées au transport des employés du festival en investissant dans des projets de lutte contre les changements climatiques. Pour inciter les participants à faire de même, Shambala a cofondé Ecolibrium, un outil qui permet de calculer et de compenser les émissions de carbone engendrées par les déplacements.
Partant du constat que le transport représente 90 % de l’ensemble des GES du festival, les organisateurs ont misé sur des offres attractives pour promouvoir des modes de déplacement écoresponsables.
Crédit : www.shambalafestival.org
Depuis 2018, ils attribuent le quart des billets d’entrée à des forfaits en autobus. Les participants qui les choisissent bénéficient d’une réduction de 20 £ (34 $CAN) sur le billet du festival (qui se vend 226 £/adulte) en plus d’obtenir un accès plus rapide au site (fast track). On estime que cette initiative seule a permis de réduire de 10 % l’empreinte écologique du festival en 1 an.
Ceux qui s’y rendent à vélo avec Red Fox Cycling ont également droit au même rabais. Le partenariat avec cette entreprise permet d’offrir plusieurs circuits guidés à vélo au départ de certaines villes vers le festival (avec retour en autocar). Les cyclistes qui s’y rendent par leur propre moyen ne sont pas oubliés et profitent aussi de privilèges, en plus de quelques outils pratiques comme des plans et des recommandations d’hébergement. Des rabais sur les massages et un endroit sécurisé gratuit pour leur monture sont mis à leur disposition le temps de l’événement.
Plusieurs autres options de transport sont présentées sur le site Web du festival.
Crédit : www.shambalafestival.org
Pour aller encore plus loin et réduire les GES émis par les transports sur le site, les organisateurs ont participé au développement d’un véhicule tout-terrain électrique pour la prévention des incendies. Il s’agit du premier véhicule de ce type au Royaume-Uni. Lors des discussions, les responsables se questionnaient sur l’autonomie du véhicule pour subvenir aux besoins. Finalement, une seule charge durant la nuit a suffi pour toute la durée de l’événement (4 jours) et son utilisation s’est avérée très agréable, silencieuse et inodore.
La consommation de viande génère beaucoup de dommages environnementaux. C’est donc naturellement que les organisateurs se sont tournés vers une offre alimentaire végétarienne. Depuis 2016, le festival ne sert que de la nourriture sans viande ni poisson. La directrice des communications souligne que l’annonce de ce changement a créé un tollé sur les médias sociaux. Les gens clamaient que la façon de se nourrir relevait d’un choix personnel.
Crédit : www.shambalafestival.org
Mais ces détracteurs n’étaient visiblement pas des adeptes du festival puisqu’un sondage réalisé auprès des participants suite à la première édition végétarienne a révélé que 77 % des répondants étaient en faveur du maintien de l’offre alimentaire sans viande et sans poisson. L’année suivante cette proportion s’est élevée à 94 %. En 2019, seulement 0,3 % des répondants voulaient revoir la viande au menu. L’effet estimé de ce virage consiste en 100 tonnes de gaz à effet de serre générés en moins chaque année par le festival.
Crédit : www.shambalafestival.org
Le choix des fournisseurs pour la nourriture et la boisson ne se fait pas à la légère. En plus de concevoir des offres alimentaires de qualité, ceux-ci doivent entre autres :
La vente de boissons constitue un important centre de revenus pour le festival. Le partenariat avec Refresh West depuis plus d’une quinzaine d’années a donné naissance à de nombreuses initiatives durables, comme la mise en place du reusable cup scheme (tasses réutilisables), qui fut ensuite introduite dans plusieurs festivals d’Europe. Les boissons offertes sur le site proviennent de producteurs locaux indépendants.
Pour en savoir plus :
Ce projet est porté par Événements Attractions Québec et réalisé par le Réseau Veille de la Chaire de Tourisme Transat. Il est rendu possible grâce à la participation financière de :
Le Réseau de veille en tourisme est un organisme spécialisé dans la veille stratégique en tourisme. Il a été créé par la Chaire de tourisme Transat de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal, le 30 janvier 2004, grâce au soutien financier de Développement économique Canada et du ministère du Tourisme du Québec.
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